L’évolution du rapport de masculinité à travers les recensements révèle une baisse notable, passant de 104,5 en 1966 à 97.4 en 2024 montrant ainsi qu’au fil du temps une suprématie féminine commence à s’instaurer. En effet, jusqu’en 2004, les hommes étaient plus nombreux que les femmes, mais cette tendance s’est inversée après le recensement de 2004, en effet le RGPH 2014 a enregistré 50.2% des femmes contre 49.8% des hommes. Dix ans plus tard, les résultats du recensement 2024 montrent que cette suprématie féminine se confirme, les femmes représentent désormais 50.7% de la population contre 49.3% pour les hommes. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce basculement, notamment l’écart en espérance de vie entre les hommes et les femmes, supérieur en moyenne à quatre ans ; la baisse du taux fécondité, qui est aujourd’hui inférieur au seuil de renouvellement des générations ; ainsi que la migration internationale, généralement marquée par prédominance masculine. Cette prédominance féminine croissante soulève, toutefois, des enjeux majeurs en matière de planification, notamment dans les domaines de la santé, et de la sécurité sociale, qui devrait désormais prendre en considération cette réalité démographique.
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